Des confettis et de la pluie...

Publié le par le hérisson

Peu importe la pluie, je vais le voir. Je vais voir le carnaval pour sortir, pour me changer les idées, pour voir les chars et les grosses têtes, pour entretenir ma part d'enfance... Pour tout ça et pour rien...

Il était un peu inégal ce carnaval, avec des moments plus réussis que d’autres. Le thème de cette année était la musique. Deux bagads se sont faufilés entre plusieurs groupes de musiques aux styles différents : reggae, salsa, percussions brésiliennes, jazz manouche, classique version électro et disco.

Les chars étaient assez nombreux : des animaux étranges dont une éléphante rose et punk accompagnée d'un zèbre en costard et d'un singe rappeur, et des insectes musiciens très librement inspirés du clip « love is all » ; un groupe de musiciens vénitiens, un énorme big-band, un Mozart géant devant son piano, une tribu de sauvage à grosses têtes jouant dans des instruments en os et surtout un énorme char avec des villages people très colorés et presque plus vrais que nature.

Les enfants s’amusaient avec les serpentins et les confettis. Les gens applaudissaient les carnavaliers  méritant qui continuaient de les divertir malgré la pluie qui est tombée abondamment au début des festivités.
Et pourtant il m’a laissé un peu triste ce carnaval: Je n’avais personne avec moi pour faire des batailles de confettis, personne auprès duquel se serrer sous un parapluie pour échapper aux grosses gouttes qui tombaient sur le cours des cinquante otages, personne pour improviser un discret pas de danse au rythme des percussions brésiliennes..

Après le dernier char, et puisque le soleil était revenu, j’ai fini pas filer sur l’ile de Nantes, laissant le défilé suivre son long parcours devant les yeux admiratifs et réjouis des enfants, des familles, des couples d’amoureux et des groupes d’amis; laissant aux adolescents avides de sensations fortes, les quelques manèges à vous tourner la tête qui s'étaient installés sur l'île gloriette.

La pointe de l’ile de Nantes se transforme doucement : des jardins s’y installent progressivement. Et l’éléphant, imperturbable, continue à transporter inlassablement des visiteurs ébahis, malgré une patte avant mal en point qu’il n’osait pas poser par terre ce jour là.

Après ce petit tour, j’ai repris le chemin de mon appart, traversant la ville et longeant l’Erdre sous un ciel dégagé malgré la colère d’un orage qui grondait au loin. Mais il pleuvait un peu sur mon cœur d'adulte comme il avait plu sur la ville...

Publié dans Empreintes

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V
La pluie nantaise, pour le coup, a fait pousser ta plume, petit hérisson. Ce billet est charmant de mélancolie !
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L
<br /> thanks a lot mister Lamb ! <br /> <br /> <br />