L'espoir scintille...

Publié le par le hérisson

On ne voit rien. On se dit que ça ne fonctionne pas. Que c'est déjà fichu. Qu'il est déjà trop tard. Qu'on a raté sa vie. Que l'on a tout gâché. Que l'on est un incapable. Qu'on est brisé.
On n'espère pas. On espère plus. On ne veut plus espérer parce que chaque espoir est nécessairement déçu.

On pleure. Penser à soi c'est pleurer...
Il y a des larmes parce qu'il y a des peines, des blessures, des regrets, des déceptions. Et il n'y aurait pas de regrets ou des déceptions s'il n'y avait pas eu un peu d'espoir.

On pleure parce qu'on voudrait que les choses soient différentes. Et vouloir que les choses soient différentes, c'est espérer encore. Il est encore là: Ce petit truc qui malgré tout continue de scintiller à l'intérieur. Un pas grand chose, un presque rien. Une poussière d'espoir. Un "si seulement". L'idée que l'on se fait de sa vie. Ce qu'on aurait voulu qu'elle soit...ce qu'on voudrait qu'elle soit...
A l'intérieur, bien enfoui. Même si on la perd quelques fois de vue. Il y a encore une petite lueur d'espoir, d'envie, de désir qui scintille et qui aussi faible qu'elle est, peut encore vous porter vers demain...

Alors on continue...

Publié dans Pics et fourrure

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G
Comme le dit le Lapin Givré (quel nom rigolo), rien n'est perdu. Aies confiance en toi, petit hérisson, aies confiance en la vie et prends ce qu'elle ne manque pas de donner à chaque instant. Ne pas se perdre dans les espérances infructueuses, c'est important, et je crois que tu le sais. Tu le dis bien justement, elles peuvent être sources de tant de désillusions et de frustrations. Si mon expérience passée peut t'être d'une petite aide, je vais te raconter comment je me suis "sorti" d'une très mauvaise passe. Il y a quelques années, je suis tombé bien bas... Je ne pensais jamais pouvoir atteindre de tels abysses, ni même qu'il était humainement possible de les supporter. Aux douleurs de l'âme sont venues se greffer, très graduellement, de terribles douleurs physiques. J'ai vécu un enfer, pendant de (trop) longues années. Chaque jour je nourissais l'espoir de m'en sortir, chaque jour je me battais contre tous ces maux qui me tuaient à petit feu. J'ai bien failli en perdre la raison à mener sans discontinuer ce combat contre... quoi ? moi ? ma vie ? mes pensées ? mon espoir ? mes symptômes ? Puis, quelque chose a changé en moi. Je ne parle pas d'un déclic, mais plus d'une conviction qui a commencé à poindre en mon esprit, devenant au fil des jours une sorte de fil d'Ariane. J'ai cessé "d'espérer" car j'ai pris conscience que ce que j'espérais, avant tout, c'était redevnir celui que j'étais avant, avant mes nombreux problèmes. Espoir ridicule et inatteignable. J'ai commencé à comprendre que le présent était mon allié le plus fidèle et qu'il me fallait faire taire ces songes d'avenir plus rose, qui agissaient en moi comme un lent poison. Petit à petit, j'ai repris goût à la vie, j'ai trouvé une nouvelle façon d'avoir confiance, quelque chose de plus juste car fondé sur ma nature véritable. J'ai accepté ce qui me rongeait, j'ai accepté d'être faible, malade, atteint nerveusement... Bref, ces toutes petites choses ont finalement opéré de grands changements en moi...Chaque cas est unique, bien sûr, mais je pense que nous avons tous en nous les graines de notre bonheur. Désolé pour ce long commentaire qui va peut être te paraitre "hors propos". Je veux juste que tu saches que je compatis sincèrement à ta douleur et que je souhaite que tu trouves en toi les solutions à ton mieux vivre. Je t'embrasse.
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L
<br /> Merci de partager un peu de ton expérience.<br /> <br /> En le lisant je me suis dit que je filais un peu le même coton... est ce que je finirais par développer la même philosophie ?<br /> Entre autres choses, une des clés réside certainement dans le fait de ne pas espérer l'inaccessible. Savoir rester humble dans ses envies et accepter ce que l'on est... <br /> <br /> Je me suis demandé : peut-on ne vivre qu'au présent ? S'agit-il de ne pas espérer ou simplement d'espérer au plus juste de ce que l'on est  et de ce que l'on peut ? Ou s'agit il de savoir<br /> vivre au présent, savoir apprécier l'instant sans trop se focaliser, se paralyser, sur un avenir par trop incertain ?<br /> <br /> J'ai pensé tout simplement : Carpe diem ?   ...<br /> <br /> <br />
L
non, rien n'est perdu, surtout à ton âge (que j'estime) - mais à un quelconque âge, d'ailleurs. Ma mère, veuve, a rencontré quelqu'un après cinq ans de solitude et est heureuse. Et c'était pas gagné pour elle. Alors pour un hérisson, les choses ne peuvent être perdues, jamais. Aie courage et confiance, et avance ton chemin, même si tes pas sont tout petits d'abord...Je t'embrasse, Hérisson.
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L
<br /> A quelques mois près, mon âge est le même que le tien.<br /> Sur ce point, je crois que la question ne réside pas tant dans l'âge en lui même que dans la conscience du temps déjà perdu , de cette vie qui ne s'est pas vécue et qui, si elle l'avait été,<br /> m'aurait certainement permis d'aborder l'avenir avec plus de confiance...<br /> <br /> <br />
A
Tant qu'il reste un demain, c'est qu'il reste un espoir. Et vice versa... Tant qu'il y aura un espoir, on trouvera toujours la force d'un demain. Puis, je crois qu'il n'y a aucune fatalité: on peut tous changer, même si ça paraît parfois un peu difficile, un challenge un peu trop ambitieux. Petit à petit, le hérisson peut faire son nid...
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L
<br /> Il en met du temps à faire son nid, le hérisson. C'est à se demander s'il aura réussi à le faire avant que ne vienne l'hiver !<br /> Oui , on peut certainement changer un peu, ou incliner certains aspects de sa personnalité pour améliorer sa condition, sa vie...  mais ça fait longtemps que je me perds, longtemps que<br /> j'essaie de trouver la clé sans la trouver...<br /> à force de faire du sur place on finir par croire qu'on n'avancera plus...qu'on ne construira plus...<br /> <br /> <br />
N
Caresses sur le dos de l'Hérisson...Même pas peur ! :)
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L
<br /> Merci !<br /> mais enlève tes gants pour voir...<br /> ;-)<br /> <br /> <br />
P
Je pense... Mais ce n'est que mon avis, que l'espérance est une belle chose à chérir, mais qu'elle ne doit pas devenir l'unique raison de vivre... Vivre en espérant ne te laisse le temps de ne rien faire d'autre... que d'espérer un autre chose que l'on espère tous meilleur pour nous, comme si tout allait nous tomber dessus "naturellement", ce qui est bien sur tout à fait illusoire...Dans cette attitude, on oublie tout simplement de vivre et de se faire plaisr... Cela acquis, le reste ensuite, suit...Je suis actuellement en train d'en faire l'expérience...
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L
<br /> On ne vit pas pour l'espoir. L'espoir n'est pas un but en soi évidement. Mais il peut permettre de se dire "je suis en vie" alors même qu'on a l'impression de ne pas vraiment l'être. Tout<br /> simplement, identifier de l'espoir ou une envie, c'est constater que l'on a pas tout à fait renoncé...<br /> C'est ce que j'essai de dire dans ce billet...<br /> <br /> L'espoir ne peut pas être une raison de vivre en soi mais il peut être un moteur. Il permet d'identifier ce qui importe pour la personne. C'est lui qui pousse à agir, qui est à la base de<br /> l'action.. Il me semble... Faudrait il plus parler de désir ?<br /> <br /> La question n'est donc pas pour moi de savoir s'il faut de l'espoir - Je crois qu'il en faut un peu. Mais bien d'ajuster l'espoir à sa propre mesure pour éviter le trop plein de déception.. qui au<br /> final peut paralyser l'action...<br /> Peut être que l'on espère trop comme le commente Nicolas...<br /> <br /> <br />